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[Colloque] Le travail à l’épreuve de la déportation
9 mars 2023 @ 9 h 30 min – 11 mars 2023 @ 12 h 30 min
Comité scientifique : Monique Heddebaut, Sylvie Humbert, Cathy Leblanc et Jean-François Petit. Présentation : Les procès de Nuremberg avaient montré l’horreur, la rudesse, le crime, la cruauté du système concentrationnaire nazi. Le camp de concentration était un lieu où l’on faisait travailler les personnes jusqu’à la mort et l’épuisement quand celles-ci n’étaient pas assassinées avant. La notion de travail est un pilier du système concentrationnaire nazi et du système économique nazi tout entier. Dans le film d’Olivier Dahan, Simone Veil ne rappele-t-elle pas qu’elle maîtrise les travaux de terrassement parce qu’elle a dû s’y prêter à Auschwitz ? Dans ce colloque, nous viserons à mettre en lumière les fondements de l’esclavage concentrationnaire, sa logique, mais aussi du travail obligatoire nommé STO. Nous nous arrêterons sur le rôle joué par des personnalités religieuses dont on a oublié le passé comme l’Abbé Pierre. Il faut aussi évoquer l’oeuvre de Jean Rodhain, aumônier national des prisonniers de guerre et futur fondateur du secours catholique, obéissant au devoir de charité Nous parlerons aussi de l’organisation du travail en terre occupée, des entreprises qui collaborèrent sous le régime de Vichy et dont les procès furent lancés après-guerre. Il est important de souligner aussi le courage de résistants qui, au sein même de leur entreprise permirent de sauver nombre de vies humaines. Ce fut le cas à la SNCF. Nous souhaitons ici redire le travail vertueux de ces cheminots résistants dont on retrouve la trace dans les archives numérisées de l’entreprise ferroviaire. Dans cette perspective, nous analyserons aussi la grève des mineurs de 1941. Enfin, nous ouvrirons le colloque sur d’autres formes comparatives de résistance et d’organisation.
Lieu : Université Catholique de Lille – Archives nationales de RoubaixContact : theologie@univ-catholille.fr